L’égalité professionnelle entre hommes et femmes, une réalité ? Pas vraiment ! Les femmes ne sont pas encore représentées de manière juste dans les entreprises, mais les mentalités progressent. Cette égalité, souvent pronée mais rarement appliquée, est un des axes de progrès des entreprises de demain.
L’évolution des droits des femmes en France
Ce n’est que le 27 octobre 1946, grâce au préambule de la constitution, que « la loi garantit à la femme, dans tous les domaines, des droits égaux à ceux de l’homme ». Après le droit de vote accordé aux femmes en France en 1944, la principale évolution se fera à l’approche du troisième millénaire. En 1999, « la loi favorise l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et aux fonctions électives« . Il était temps !
La parité ne concerne pas que la politique
Depuis 200 ans, les droits des femmes progressent, et l’histoire politique et sociale de la France depuis la révolution reflète un mouvement de fond d’émancipation progressif des femmes. Malheureusement, cette évolution est parfois trop cantonnée à la politique. C’est également entreprise que les femmes doivent avoir une place plus forte. un projet de loi, en 2005, incitait à une égalité salariale… ou en-est on depuis ?
Pourtant plus nombreuses que les hommes dans les strates supérieures de l’enseignement, les femmes n’ont pas pour autant un accès plus simple aux hautes fonctions. La discrimination positive en faveur des femmes, notamment en politique, génère un débat… les femmes sont-elles retenues pour leurs qualités professionnelles ou simplement pour satisfaire aux obligations.
17% de femmes dirigeantes
Seulement 17 % des dirigeants en France sont aujourd’hui des femmes. Un score faible quand on sait qu’elles sont pourtant très présentes dans la société active, à 45% contre 55% d’hommes. Les contraintes réglementaires, les lois, la pression de la société ne suffisent pas à effacer des croyances psychologiques ancrées dans la tête de certains décideurs et dirigeants.
Une auto-censure des femmes
En conséquence, les femmes ont tendance à s’auto-censurer face aux opportunités professionnelles, et à refuser certaines missions, ne pas accepter certaines évolutions. Cette conséquence est le fait d’une difficulté pour la femme à s’imposer en entreprise. « Selon une enquête du Centre d’études et de recherches sur la gestion des organisations et des relations sociales, seules 7 % des femmes ont demandé une promotion en 2003, contre 15 % des hommes » peut-on lire sur le Journal du Net.
Les femmes ont pourtant toute leur place dans la société « de demain ». Une loi votée en janvier 2011 prévoit l’instauration progressive de quotas pour aller vers la féminisation des instances dirigeantes des grandes entreprises, tandis que dans les principes même de la Responsabilité Sociale des Entreprises, la parité est une valeur centrale. « Une entreprise qui prône le développement durable ne peut pas ignorer les valeurs et les règles sociales. Solidarité, diversité, égalité des chances… mais aussi parité sont des clés de la fonction RH de demain. Les entreprises qui font le pari d’une véritable égalité (démographique et salariale) et jouent vraiment le jeu font un pari sur l’humain et seront dans un cercle vertueux dans le futur » explique Didier Alma du site RSEpro. « Mais les inégalités de représentation jouent aussi sur cette difficulté à atteindre la parité dans des postes clés. Ainsi, les femmes sont traditionnellement plus nombreuses dans l’enseignement, les fonctions d’assistance administrative voir la communication« .
La France est un bon élève en regard de la parité, face à d’autres pays ou les statistiques sont éloquentes.
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